Publié au mois d’août dernier, le rapport officiel de l’UNICEF Digital Literacy for Children: Exploring definitions and frameworks se penche sur la problématique de l’illettrisme numérique (ou illectronisme) des enfants et les moyens qui permettent de lutter contre. Dans son approche, le rapport insiste sur la nécessité de s’appuyer sur un référentiel de compétences éprouvé et reconnu, et cite la certification ICDL en exemple. Une nouvelle reconnaissance à l’échelle internationale dont nous sommes particulièrement fiers.
Méthodologie et objet de l’étude
En se basant sur les retours d’expérience de 37 bureaux nationaux et régionaux de l’UNICEF et l’analyse détaillée des initiatives internationales et nationales visant à améliorer l’état des compétences numériques dans le monde, le rapport de l’UNICEF compare les différentes significations données au concept de Digital Literacy (aussi appelé alphabétisation numérique, ou littératie numérique dans le monde francophone) et insiste sur toute l’importance qu’il revêt pour le futur des jeunes générations.
En guise de propos liminaire, le rapport de l’UNICEF propose notamment la définition suivante :
« [Le concept de] Digital Literacy se réfère aux connaissances, compétences et comportements permettant aux enfants de prospérer et de se développer dans un monde où le numérique connaît un développement continue, en étant à la fois en situation de sécurité et d’autonomie, dans des termes appropriés à leur âge, aux cultures et aux contextes locaux. »
Le DigComp comme point de repère
Pour répondre aux exigences de cette définition et à l’impératif de formation des plus jeunes, le rapport passe en revue différents cadres de référence portant sur les compétences numériques et porte des appréciations particulièrement favorables sur deux d’entre eux.
Le DigComp (Digital Competence Framework), tout d’abord. Le cadre de référence européen des compétences numériques est notamment considéré pour la qualité de son contenu et les améliorations dont il a été l’objet depuis sa création. À ce titre, le rapport de l’UNICEF note :
« L’UNICEF devrait principalement s’appuyer sur le référentiel DigComp de la Commission Européenne, un outil solidement établi qui a connu des évolutions au cours des six dernières années ; il a été appliqué dans plus d’une vingtaine de pays (particulièrement au sein de pays développés) et est accompagné de lignes directrices et d’un système de mesures reposant sur des indicateurs précis. »
Le rapport fait également référence au Digital Kids Asia-Pacific framework, élaboré par le bureau régional de l’UNESCO à Bangkok (chargé de la zone Asie-Pacifique), développé spécifiquement à l’intention des enfants et disposant d’une bonne capacité à s’adapter à la configuration des pays émergents.
Répondant aux exigences de ces deux cadres de référence, le rapport de l’UNICEF cite expressément la certification ICDL en exemple :
« Les deux cadres de référence proposés sont compatibles avec les référentiels de compétences privés les plus largement utilisés, comme l’ICDL ; déjà opérationnels, ils connaîtront de plus amples développements et mises à jour de la part des organisations qui les gèrent, et avec lesquelles l’UNICEF devrait engager des partenariats. »
Pourquoi la certification ICDL ?
Née en 1996 à Bruxelles en bénéficiant du soutien de la Commission européenne et du CEPIS (Conseil Européen des Associations de Professionnels des Technologies de l’Information), la certification ICDL se développe depuis plus de 20 ans en étant particulièrement attentive aux bonnes pratiques édictées dans l’Union Européenne.
Le rapport de l’UNICEF n’a d’ailleurs pas été le premier à relever le fort niveau de compatibilité des référentiels de la certification ICDL au DigComp. Publiée en juin 2018, une étude de l’UNESCO avait notamment déjà fait ce constat. En comparant les référentiels de plusieurs certifications de compétences numériques, l’étude avait établi que celui de la certification ICDL était celui le plus à même de se rapprocher des objectifs fixés par le cadre de référence européen.
En mêlant des compétences numériques de base nécessaires à la réalisation de nos tâches professionnelles à des connaissances permettant de faire du numérique un facteur d’inclusion sociale, le DigComp et la certification ICDL séduisent bon nombre d’institutions. Cette reconnaissance permet naturellement de renforcer la présence de la certification ICDL au sein du secteur de la formation professionnelle et des systèmes éducatifs de nombreux pays, mais salue aussi une vision proprement européenne des Technologies de l’Information.
Retrouvez plus d’informations en téléchargeant l’étude complète de l’UNICEF.