Ces dernières années, de nombreuses études se sont attachées à déterminer avec précision l’impact économique de nos compétences en informatique.
En 2012, une étude de l’Université de Twente avait ainsi pu chiffrer les pertes induites de telles lacunes aux alentours de 19,3 milliards d’euros, rien qu’aux seuls Pays-Bas.
En Grèce, l’étude ALBA a démontré quant-à-elle que les salariés pouvaient passer jusqu’à 148 heures par semaine à traiter de difficultés portant sur les logiciels utilisés à leurs postes de travail[1]. Une perte de temps qui n’affecte pas seulement la productivité des salariés en prise avec ces difficultés, mais aussi celle de leurs collègues qui prennent le temps de les aider. L’étude révèle également qu’après la certification PCIE, le temps passé à traiter de ces difficultés diminue considérablement. Suivre une formation certifiante pourrait ainsi permettre d’économiser chaque année jusqu’à 63 heures de productivité par salarié.
Dans une perspective similaire, l’Institut d’Apprentissage à l’âge Adulte de Singapour (IAAS) a mesuré le temps perdu en raison de nos lacunes en informatique et en a également évalué les répercussions financières[2]. Les participants de l’étude avaient ainsi pu indiquer consacrer près de 151 minutes par semaine à la résolution de ce type de problèmes. Une durée que les chercheurs de l’IAAS ont assimilé à une perte de 49 S$ (32 €) par employé et par semaine, soit à une perte de 2 356 S$ (1 523 €) par employé sur l’année.
Des études, qui avec leurs propres méthodologies, permettent de mieux évaluer le coût de « l’ignorance numérique » au sein des institutions, des entreprises et de nos économies dans leur ensemble. A l’ère du digital, ne pas avoir de bonnes compétences informatiques peut en effet représenter un problème critique pour la survie de bon nombre d’entreprises. Dans un rapport datant de l’année dernière, la Commission Européenne avait même pu considérer qu’un tiers de la force de travail de l’Union Européenne disposait encore de compétences informatiques insuffisantes[3].
Autant de conclusions qui renforcent aujourd’hui la promotion de programmes de formation et de certifications adaptées aux besoins des salariés, comme aux exigences des recruteurs et des institutions, et sur lesquels reposent, en fin de compte, une grande part de notre efficacité à notre poste de travail.
[1] Pour plus d’informations, retrouver les résultats de l’étude « IT skills : the business gain », 2011, sur le lien suivant : http://www.ecdl.org/media/Alba%20Study%20Summary_Final.pdf
[2] Pour plus d’informations, retrouver les résultats de l’étude « IT skills : the business gain », 2011, sur le lien suivant : http://www.icdlasia.org/icdl-news?i=811
[3]Commission Européenne, « Human Capital : Digital Inclusion and Skills » http://ec.europa.eu/newsroom/dae/document.cfm?action&doc_id=9931