Né en 1997 sur le continent européen pour répondre à un besoin croissant en termes de certification des compétences numériques, le projet European Computer Driving Licence (ECDL) connaît sa déclinaison française l’année suivante sous le nom de Permis de Conduire Informatique Européen avant de devenir le Passeport de Compétences Informatique Européen (PCIE). La certification s’exporte aussi rapidement à l’international dès 1999 sous le nom d’International Computer Driving Licence (ICDL).
La certification PCIE/ECDL/ICDLcélèbre aujourd’hui ses 20 ans et nous profitons de l’occasion pour revenir sur les grandes étapes de son développement en Afrique et sur deux décennies d’innovations technologiques.
Conscient des défis auxquels est confronté le continent africain, Nelson Mandela déclare en 1998 que l’Afrique « doit combler le fossé entre ceux qui ont accès à l’information et ceux qui ne l’ont pas ». Une vision qui correspond à celle de la Fondation ECDL et à sa volonté d’améliorer les connaissances numériques de chacun.C’est d’ailleurs sur le continent africain que débute véritablement l’internationalisation de la certification PCIE/ECDL/ICDL. Le premier certificat ICDL est en effet remis à une candidate sud-africaine en 1999. La même année, la Zimbabwe Computer Society adopte la certification ICDL et devient l’un des premiers opérateurs de la certification en Afrique.
En s’appuyant notamment sur des talents comme le ghanéen Nii Quaynor, qui travaille activement au début des années 2000 au développement d’Internet sur le continent, l’Afrique repense ses infrastructures en matière de Technologies de l’Information et de la Communication. En 2001, le câble sous-marin à fibres optiques SAT-3 relie l’Afrique de l’Ouest à l’Europe et permet de connecter un peu plus encore le continent africain au réseau mondial.
La multiplication de systèmes informatisés dans de nombreux pays africains doit aussi s’accompagner de programmes de formation visant à l’amélioration des compétences numériques des populations. En 2006, le Ministère de l’Education namibien propose de certifier les compétences des élèves, mais aussi celles des enseignants, à l’aide de la certification ICDL. En 2009, le gouvernement kenyan décide de la même manière d’adopter la certification ICDL pour évaluer et reconnaître les compétences de ses agents publics.
Connaissant un fort taux de croissance économique et démographique, l’Afrique poursuit le développement croisé de ses infrastructures et de ses compétences. En 2010, le Rwanda améliore considérablement sa connexion haut débit en installant 2 300km de fibre optique sur son territoire, alors que le Ministère de l’Education nigérian adopte à son tour la certification ICDL. En Afrique du Sud, l’attention se porte particulièrement sur les milieux ruraux et les communautés les plus socialement défavorisées, rarement bénéficiaires des innovations technologiques qui se concentrent autour des grands centres urbains. Le programme « Cape Access », inauguré en 2012, tente de répondre à cette problématique en installant des centres de formation proposant le passage de la certification ICDL aux populations les plus marginalisées. En quête de compétences nouvelles et de progrès technique, l’Afrique est plus que jamais la destination technologique des années à venir. En 2015, la Fondation ECDL inaugure le bureau continental d’ICDL Africa à Kigali pour promouvoir toujours plus les actions de la certification ICDL en Afrique.
La croissance du continent africain donne également à voir des spécificités comme nulle part ailleurs dans le monde. Peu bancarisés, les Africains saisissent l’opportunité représentée par le développement de la téléphonie mobile pour faciliter leur accès aux services financiers. Développés à l’origine au Kenya et en Tanzanie, les services de la société M-Pesa, permettent en 2016 à plus de 20 millions de personnes de déposer, retirer et transférer leur argent, mais aussi d’accéder à des offres de micro-financement, par le biais de leur téléphone portable. L’inclusion de services financiers aux terminaux mobiles de millions d’Africains ne semble pour autant qu’être à ses débuts. Fin 2016, le taux de pénétration de la téléphonie mobile en Afrique dépasse à peine les 50% et laisse entrevoir encore de belles perspectives dans ce secteur.
Depuis 20 ans déjà, la Fondation ECDL suit l’évolution des Technologies de l’Information et de la Communication et encourage le développement des compétences numériques qui permettront de relever les défis de demain. Avec plus de 15 millions de candidats dans le monde répartis dans plus de 150 pays, la certification PCIE/ECDL/ICDL s’établit plus que jamais comme la référence internationale de la certification des compétences digitales.
Illustration – PCIE – 20 ans de développement technologique et numérique en Afrique